Chat perché

Mardi soir tard, après une recherche effrénée d'alcool (qui se termina, par ailleurs, dans un bar homo), je me retrouve nez-à-nez avec un chaton noir et blanc. Il était sur le trottoir d'une rue très passante (niveau automobiles) et il ne bougeait pas, assis sur son derrière. Je m'approche, il n'est pas farouche. Je me rends compte qu'il ne peut plus poser sa pate avant droite par terre. Je le prends dans mes bras, le voilà qui se met à ronroner et à me transmettre tous les poils qu'il juge nécessaire. Il regarde vers le haut comme s'il venait de là : téléphone-maison. Or dans cette rue il n'y a que des immeubles aux portes fermées avec digicode. Finalement je le repose et je m'aperçois que son amitié ne s'est pas uniquement manifesté par la transmission de ses poils mais aussi par une belle trainée de bave sur le col de ma veste. Je continue ma route et là je me retourne, le pauvre chat reste là toujours les yeux vers le sky (à ne pas confondre avec la boisson préférée d'Al Pacino). Non, non et non, je ne peux me décider à le laisser planté là. Je vais le rechercher, dans la rue il n'y a qu'un seul jardin quaisment inaccessible, je décide de l'y mettre. A bout de bras je'essaye de le faire passer au dessus de la grille, je vois qu'il ne s'effraie pas donc indice : il vient sûrement de là. Devant la hauteur de la grille il m'est impossible de le faire passer alors deuxième solution, un arbre dépasse, je le lance alors sur le tronc, il se rattrappe tant bien que mal et là ouf il descend du tronc côté jardin et non côté rue. Soulagement, me voilà prêt pour continuer ma soirée. Et après je passe devant un SDF qui a faim, dommae qu'il ne ressemble pas à un chat sinon j'aurais pu l'aider à trouver de quoi se nourrir.