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Culture Pot

  • La possibilité d'une île

    "l'enfant est une sorte de nain vicieux, d'une cruauté innée, chez qui se retrouvent immédiatement les pires traits de l'espèce et dont les animaux domestiques se détournent avec une sage prudence"

     

    "pourquoi les adolescents mâles ou femelles, consommateurs voraces et moutonniers, toujours friands d'argent de poche, ne seraient-ils pas contraints à la prostitution, seul moyen pour eux de rembourser dans une faible mesure les efforts et fatigues immenses consentis pour leur bien-être?

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  • Les 3 Grâces

    ON me demande souvent dans la rue pourquoi j'ai défendu avec autant de véhémence Michaël Jackson, et je réponds invariablement : "toi pitchnoune quand tu m'auras donné autant de bonheur on en reparlera". Mais je vous avoue qu'au fond avant sa mise hors de cause ma vie n'était plus tenable et les attaques des imbéciles m'épuisaient. Excusez-moi de vous raconter tout cela mais il y a des moments où exténué par la stupidité bourbeuse de nuées de cuistres opiniâtres je suis obligé de faire appel àmes lecteurs dont les facultés intellectuelles ne sont pas en froid avec la subtilité. On a un tout petit bref passage sur cette planète bleue sanguine, alors les personnes qui vous rendent heureux on les protège pour leur permettre de continuer à diffuser cette joie autour d'elles. En plus si cet artiste est devenu si étranger à ce monde c'est bien par notre faute, nous qui l'avons tant (pour)chassé. Mettons nous twenty four hours à sa place, depuis qu'il a l'âge de 8 ans il ne peut plus aller seul au BHV pour aller chercher une scie sauteuse le dimanche matin. Moi à mon modeste petit niveau je suis déjà embêté comme pas possible lorsque je vais chez Eros Boutique chercher un canard le vendredi soir alors je m'imagine à la place de MJ et là je fais un MoonWalk d'enfer et tout le monde me regarde sur le dance-floor. Les filles m'arrachent mon T-Shirt blanc, elles veulent s'imprégner de mon odeur de mâle et là je dis "STOP'il you get enough, je rentre, à demain les fillles". J'ai acheté une boîte de préservatifs valables jusqu'en janvier 2006 et j'ai bien l'intention de ne pas m'en servir avant.

    Michaël revient, je crois en toi.

    N.B. : la mère de l'accusateur au procès Jackson va faire l'objet de poursuites pour escroquerie, elle a touché indûment 18000 euros de prestations sociales. Je rappelle pour info que MJ n'a jamais demandé à percevoir l'API (allocation parent isolé) alors qu'il vit seul avec 3 enfants et qu'il en aurait parfaitement le droit. Et peut être aurait-il même la possibilité de bénéficier de la CMU.

  • You peroxide kissing bug! I'll put that blond hair out by its black roots.

    Dans ce film de 1952 ou 53 selon la latitude (ou longitude?), Marilyn ne tient qu'un second rôle mais chacune de des rares apparitions est un régal d'érotisme et de sensualité, je vous conseille la scène où son patron en pleine cure de jouvence finit par lui asperger les fesses en la coursant à travers les allées du labo, un peu comme Jennifer Garner et Eric Bana dans le Hulk de Ang Lee. Au fait vous savez de quel film je vous parle? D'un petit bijou de comédie signé Howard Hawks aux péripéties loufoques avec Cary Grant (élu par Première acteur américain du siècle) et Ginger Rogers en pleine régression infantile surjouant de manière admirable pour notre plus grande joie enfin la mienne c'est déjà ça.
    La suite je l'ai lu quelque part et je vous en fait part : "La grande force du film est de laisser le spectateur choisir : oeuvre prônant les bienfaits d'un retour à l'enfance (tous les protagonistes buvant l'élixir de jouvence se comportent de manière infiniment plus agréables et sympathiques à l'instar du docteur Fulton, interprété par Cary Grant, distrait et très austère qui devient le temps d'une journée, séducteur, sportif, enjoué) ou au contraire éloge de la maturité et critique féroce d'une régression vers l'enfance (on peut en effet tout aussi considérer les réactions de nos héros, particulièrement puérils et sans intérêt, à l'image du scalp opéré par Fulton sur son ami et avocat)."

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    J'offre le DVD de ce film à la première personne qui aura trouvé le titre français de ce mini chef-d'oeuvre fort plaisant à regarder.

  • Puisque tout le monde s'en fout

    zefilm presents

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    1922-2005
  • Je suis amoureux je n'ai donc plus d'inspiration alors un peu de culture.

    "One, two, three o'clock, four o'clock, rock". L'hymne incontournable des surprises-parties et des rallyes d'antan, l'ouverture obligée du quart d'heure rock pendant les mariages. Rock Around the Clock, donc. Pour que le rock'n'roll passe de la curiosité musicale au phénomène de société, il fallut, en 1955, ces 2 minutes et 8 secondes frénétiques dues à Bill Haley & The Comets.
    Il fallut surtout que cette jeune musique, encore artisanale, pactise avec une industrie, le cinéma d'Hollywood, en rencontrant une réalité sociale. Rock Around the Clock, enregistrée en 1954, doit son succès au film The Blackboard Jungle, de Richard Brooks, sorti un an après. Son titre français, Graine de violence, s'il s'octroie toutes les libertés de l'époque dans la traduction (littéralement Blackboard Jungle, c'est la "jungle du tableau noir"), restitue pourtant fidèlement le sujet du film, la délinquance juvénile sous la présidence d'Eisenhower. La même année 1955 que La Fureur de vivre (avec James Dean) et, peu après, L'Equipée sauvage (avec Marlon Brando).

    Pour beaucoup, la fortune de Bill Haley et ses "Comètes" (apprécier le jeu de mots à la mawie) reste un mystère. Lorsqu'il enregistre Rock Around the Clock, à l'âge de 29 ans, le chanteur, né le 6 juillet 1925 à Highland Park (Michigan), ressemble plus à un placide père de famille qu'à un adolescent rebelle. Coluche avait même un jour méchamment moqué la parenté physique d'Haley avec le Jean-Marie Le Pen des années 1970, le bandeau en moins. Quant à son magnétisme sexuel, n'en parlons pas. Pour que le rock sème la panique sur ce terrain-là, il faudra attendre qu'Elvis Presley se déhanche.
    A l'origine, Bill Haley est un "cow-boy chantant" de western swing, soit la musique country telle qu'on la pratique au Texas, et sa forme la plus proche du futur rock'n'roll. Son groupe s'appelle alors The Saddlemen ("les hommes en selle").

    Si l'aura de Bill Haley n'égale pas celle d'Elvis Presley, de Jerry Lee Lewis et d'autres héros blancs du rock'n'roll, c'est aussi parce qu'il n'est pas issu des milieux pauvres et ruraux du Sud. Ses détracteurs n'auront de cesse de lui reprocher son opportunisme et d'avoir justement "blanchi" les musiques noires.

    Oublié ou relégué au deuxième rang du panthéon - la plupart des dictionnaires spécialisés lui accordent au mieux une notule -, Bill Haley n'en est pas moins un pionnier au flair imparable. Il est ainsi le premier artiste blanc à reprendre Rocket 88 de Jackie Brenston et Ike Turner, chanson de 1951 et possible date de naissance du rock'n'roll.

    Et le disc-jockey Alan Freed, ce fin connaisseur du rhythm'n'blues qui déteste les reprises que les Blancs en font, diffuse en boucle sa version de Rock The Joint, que Jimmy Preston a gravée en 1949.

    En se débarrassant de leurs oripeaux country, chapeaux de cow-boys et pierres du Rhin, Bill Haley et ses Comets, ainsi baptisés début 1952, opèrent un changement symbolique. Avant tous les autres, les musiciens tentent de fusionner leur culture originelle et la vigueur du rhythm'n'blues. Mais le succès tardera.

    Enregistrée le 12 avril 1954, (We're Gonna) Rock Around the Clock mettra près d'un an à s'imposer. Due à deux collaborateurs d'Haley, Max Freedman et Mike Myers, la chanson, écrite en 1953, a déjà été interprétée par un certain Sonny Dae, et rapidement oubliée.

    Haley et ses comparses la gravent à la fin d'une session d'enregistrement, dans l'urgence. Malgré le solo de guitare vertigineux exécuté par Danny Cedrone, elle ne convainc pas leur producteur. Reléguée en face B de Thirteen Women, publié en mai 1954, elle est qualifiée de "fox-trot", ce qui la condamne d'avance.



    C'est avec Shake, Rattle and Roll, de Big Joe Turner, dont les allusions sexuelles ont été gommées, qu'Haley obtient, un mois plus tard, son premier succès. Entre-temps, le fils de l'acteur Glenn Ford, qui joue dans Blackboard Junglele professeur en butte à l'indiscipline de ses élèves, s'est entiché de Rock Around the Clock. Et le cinéaste Richard Brooks recherche un tube potentiel pour son adaptation du roman d'Evan Hunter (soit Ed McBain, créateur de la série de romans policiers du 87e District).

    Sauvée en mars 1955 par le film, Rock Around the Clock l'éclipse rapidement. La maison de disques Decca réédite aussitôt la chanson, cette fois sur la face A. Quatre mois plus tard, elle trône en première place des classements américains, qu'elle ne quittera pas pendant huit semaines, avant d'envahir l'Europe. Elle se serait écoulée à 25 millions d'exemplaires dans le monde. Haley n'atteindra plus jamais de pareilles cimes, malgré See You Later Alligator, en 1956.

    Rock Around the Clock provoque la dislocation de son groupe, les musiciens s'estimant insuffisamment rétribués. Presley est arrivé entre-temps. Bill Haley mourra fou le 9 février 1981. Mais la liaison de Rock Around the Clock avec le cinéma est loin d'être terminée.

    Dès 1956, Haley avait débuté à l'écran dans son propre rôle pour un long métrage qui porte son nom. Le colonel Parker, conscient de la puissance du septième art, décide aussi de lancer son poulain Elvis Presley dans une carrière d'acteur, qui deviendra l'essentiel de son activité dans les années 1960.

    En 1973, la chanson revient en force sur les ondes radio grâce à George Lucas, qui lui a accordé une bonne place dans son film American Graffiti, ode aux débuts du rock'n'roll.
    Dans l'immédiat, Rock Around the Clock et Blackboard Jungle lancent la vogue du rockabilly, l'imagerie des teddy boys et des blue suede shoes, des stations-service et des drive-in, des milk-shakes et des flippers. Ingrat, le rock trouvera rapidement des figures plus photogéniques et charismatiques que Bill Haley : l'estropié Gene Vincent, le rebelle Eddie Cochran ou le binoclard Buddy Holly, ancêtre de John Lennon et d'Elvis Costello. En mourant jeunes et brutalement (accidents de voiture et d'avion), les deux derniers sont aussitôt propulsés dans la légende du rock, oublieuse de Bill Haley et de ceux qu'on l'accuse, à tort, d'avoir pillés.

    Bruno Lesprit et Sylvain Siclier

  • ChicKissime.

    medium_cartier-bresson_henri_-_new_england_u.s.a._1947_.jpgJe vous entends déjà : “ Ah, encore elle sur mon blog! ” Eh oui, décidément, Paris Hilton affiche sa chevelure blonde peroxydée partout. Vous la connaissez pour ses frasques de jet-setteuse délurée et son expérience d’apprentie fermière dans "The Simple Life" et pour avoir eu peur de Djamel sur le plateau du Grand Journal, mais les "talents" de la jeune héritière des hôtels Hilton ne s’arrêtent pas là. Du haut de ses vingt-quatre ans et de ses mules à talons, elle est aussi mannequin, actrice, chanteuse (elle prépare actuellement un album pop-rock dans le style Gwen Stefani?), businesswoman (elle a créé sa propre marque de bijoux) et, c’est nouveau, écrivaine. N’en déplaise aux mauvaises langues, miss Paris sait (aussi) écrire (enfin presque : elle avoue avoir fait appel à une journaliste pour rédiger ce petit bijou).

    Sorti il y a peu aux États-Unis, son livre, intitulé "Confessions d’une héritière", a fait un carton. À mi-chemin entre le journal d’une ado rebelle et le guide de survie d’une bourgeoise dévergondée, on y voit la "Barbie girl" sous toutes les coutures : en maillot de bain, en jean-sandales, en jupe-débardeur, en jean-débardeur-sandales, en robe longue… Attention à l’overdose ! Sur cent quatre-vingt-douze pages, la fille à papa règle ses comptes, revient sur certains préjugés (contrairement à la rumeur, elle n’est pas une "Paris"-couche-toi-là) et tente désespérément de prouver par a + b qu’elle n’est pas que belle. Mais ce n’est pas en criant sur tous les toits "Je prends Tinkerbell au sérieux" qu’elle y arrivera.

    Mais revenons à nos moutons : l’autre objectif du livre ? "Vous donner les clés qui vous permettront d’avoir, vous aussi, l’impression d’être une héritière et de mener une vie qui va avec." Vous en rêvait toutes ! . J'ai sélectionné les six conseils à suivre absolument pour adopter l' "héritière attitude", façon Hilton.

    AYEZ LE BON PRÉNOM
    "Si votre nom est glamour, vous serez glamour." Désolée donc pour toutes les Monique, Josiane, Myriam et Sylvie ainsi que les prénoms provenant des feuilletons américains : Pamela, Kelly et autre Cindy : c’est raté pour vous. Vous n’aurez jamais la chance de goûter aux joies d’être héritière. Vous pouvez toujours troquer votre prénom contre un petit surnom, tout le monde n’y verra que du feu.

    ADOPTEZ LE DIADÈME
    " J’adore porter des diadèmes. C’est trop chou ! les gens ne se comportent pas de la même façon avec vous lorsque vous avez un bijou sur la tête." Le ridicule n’ayant jamais tué personne, vous pouvez toujours tenter le coup. Moi perso j'ai adopté pour le jean tricolore : jean avec des rayures verticales bleu, blanc et rouge : véridique.

    AYEZ L’AIR ÉNIGMATIQUE
    Paris a une méthode infaillible : "Je souris tout le temps, et j’en dis le moins possible." De la part de toutes les blondes, un grand merci à toi, Paris. C’est donc grâce à toi que des millions de femmes traînent tant bien que mal une réputation de potiche-godiche !

    VIVEZ EN DÉCALÉ
    "Ne vous réveillez jamais avant dix heures et ne vous couchez jamais avant trois heures du matin. Jamais." Tu sembles oublier un petit détail Paris : contrairement à toi, nous enfin surtout moi apparemment, le lendemain, on travaille. Je doute que notre boss apprécie de nous voir débarquer à 11 heures... coiffées d’un diadème ou pas.

    VOYAGEZ EN JET
    Vous ne possédez pas votre propre jet ? Pas de problème, Paris a la solution : "Débrouillez-vous pour qu’on vous en prête un." Pourquoi n’y avons-nous pas pensé plus tôt ?

    CHOISISSEZ VOS AMIS
    Ayez des amis milliardaires. "Ils augmentent votre valeur sociale", rien à ajouter il me semble.

    Et n'oubliez pas la devise de Paris "Chaque fille peut devenir une princesse" en tout cas "les Blondes puisqu'elles sont plus sympas".

  • An9 av.J.-C.

    Aujourd'hui la chanson française a pris une autre tête. Deux périodes musicales qui ont fortement marqué les trentenaires : l'année 1973 de Serge Gainsbourg et les disques de 1982 de Cure, de Bronski Beat, de New Order ou de Taxi Girl. Musicalement les années 80 ont donné lieu à une extraordinaire décennie new wave. Globalement, à l'époque on savait faire de très bonnes chansons.



    Pourquoi la new wave? son côté mélancolique permet aussi de faire passer des sentiments. Une intro suffit à instaurer un climat. On peut aussi apprécier son côté court, où l'on peut parler de choses profondes et importantes avec élégance, et en moins de trois minutes. Son aspect clair et limpide, évident dans les disques d'Everything but the Girl ou de Taxi Girl. Les années 80 ont rafraîchi l'atmosphère.

    Gainsbourg? Il le découvre avec "Melody Nelson". Je connaissais sa période jazz "La Javanaise" ou "Du Jazz dans le ravin". Mais il prend une réelle claque avec l'album de 1973 "Vu de l'extérieur". Tout est fascinant dans ce disque: les arpèges de guitare, le son de batterie, les mélodies... Tout est au service du feeling de la voix, comme dans les disques de Leonard Cohen et de Neil Young, de la même époque d'aileurs. Ca remplit l'espace.

    Mon barbecue c'est demain et c'est parfait il va faire très très beau ça me fait très très plaisir.

  • Une rousse et un chauve

    J'ai décidé de vous faire faire des économies, ayant un savoir assez inépuisable et n'ayant jamais tort je vous livre mes conclusions gracieusement.

    Tout d'abord parlons de Moby et de son album "hotel", on vait eu droit à un chef-d'oeuvre avec "Play", déjà en 1999 puis à une suite bienvenue "18". Je veux reconnaître à Moby un certain culot pour avoir réalisé pour the irst time un album sans aucun sample avec la guitare qui revient en force. Moby cherche à rendre hommage à la cold wave du début des 80's que je suis heureux d'avoir personnellement connu (là vous vous dites : "mais quel vieux con celui-là à toujous nous parler de sa jeunesse"). Problème à la première écoute quasiment aucun titre n'accroche, le disque tourne à vide avec tout de même 4/5 bons titres qu'on réécoute avec plaisir mais ça fait peu, quant au CD d'ambiant qui l'accompagne il est tout simplement décevant.


    Passons à la belle rousse, Tori Amos, qui revient cette année sur le devant de la scène avec "the beekeeper". Il s'agit déjà de son huitième album, personellemment je ne connais que celui-ci et le premier qui contenait le tube planétaire : "Crucify My Love". D'après ce que j'en ai saisi il s'agit d'une sorte de concept-album où chaque chanson s'apparente à un voyage émotionnel dans le "jardin originel". Il faut savoir qu'elle est fille de pasteur méthodiste et elle a conservé cette ferveur religieuse mystique. Album pop chaleureux et soyeux articulé autour de mouvements de piano soutenus par des arrangements d'orgues baroques. Tori Amos ou la beauté mélancolique (la fille du métro avait le même regard).

  • Troublez-moi ce soir

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    Totalement méconnu dans la filmographie de la mythique blonde, Troublez-moi ce soir étonne par la singularité de son personnage principale, une jeune femme névrosée chargée de baby-sitter un enfant et qui va petit à petit perdre la boule (toute ressemblance avec une personne existante n'est pas pure coïncidence). Entre drame psychologique sur fond de huit clos (on ne sort guère de la chambre où se noue le drame, en tout cas jamais de l’hôtel), suspense et film noir, le film permet à Marilyn Monroe d’obtenir son premier grand rôle et ainsi de démontrer déjà une sacré palette d’émotions, c'est même assez bluffant, qu’elle n’aura de cesse d’épanouir au fil des ans au contact de grands réalisateurs. Rondement mené et quelque peu imprévisible (d’où une certaine efficacité dans les rebondissements), Troublez-moi ce soir est plus qu’une simple curiosité, c’est un bon petit film qui donne en plus l’occasion de revoir l’excellentissime Richard Widmark dans un rôle de héros involontaire.

  • Les Guerres de l'Etoile.

    Cinéma d'auteur et blockbuster US ( le troisième volet de la guerre des étoiles a failli être selectionné ), le festival de Cannes n'a-t-il pas perdu un peu de son âme ces dernières années...?
    Le Festival a, je crois, au contraire, renforcé sa dimension auteuriste: la sélection officielle le démontre amplement cette année. Quant à «Star Wars III» et George Lucas, je crois effectivement que le Festival aurait pu être un brin audacieux et provocateur en prenant le film en compétition officielle. Ce qui aurait permis à Lucas et à «Star Wars» de quitter les rails bien connus de la grosse production américaine, pour se risquer sur les voies plus délicates de la compétition où le film aurait subi plus frontalement les assauts de la critique internationale. La sélection hors compétition de «Star Wars III» est plus confortable, plus attendue aussi, mais ne rend pas tout à fait justice à l'indéniable caractère personnel de cette saga. Cela aurait été une sorte de cadeau et de consécration pour l'un des cinéastes les plus inventifs du moment que de faire concourir son film. George Lucas est l'inventeur d'un monde à son image.

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